COUVENT DOMINICAIN ET QUARTIER CATHOLIQUE
Intéressant, le couvent dominicain de Sainte-Catherine accueille une petite communauté de douze nonnes, pour la plupart originaires d'Espagne. Fondé en 1596 sur l'îlot de Skaros, le couvent a été réinstallé à Fira au XIXe siècle. De style baroque, il abrite l'église Rozario où l'on peut admirer d'anciens objets de culte. Aux heures des messes, il est possible d'apercevoir les nonnes. Comme elles vivent dans la contemplation du Christ, ce sera uniquement à travers une grille. Mais alors, si la plupart sont de nationalité espagnole, pourquoi les habitants ont-ils donné un nom français à cette partie de la ville ? Il faut remonter à la période turque. A l'époque, seule l'église orthodoxe grecque est tolérée comme religion, avec l'islam. L'église romaine se retrouve hors jeu et la communauté catholique des îles grecques sous domination turque décline. Seule l'intervention diplomatique des puissances catholiques européennes permettra de préserver quelques monastères et églises sous le giron de Rome. A Santorin, ce sont ainsi les Français qui se sont le plus investis dans cette mission. Dans le quartier subsiste encore aujourd'hui, outre le couvent dominicain, une maison lazariste, ainsi que la cathédrale Saint-Jean-Baptiste. Il s'agit du plus grand édifice religieux moderne de Santorin, abritant le siège de l'un des trois évêchés catholiques des Cyclades, les deux autres étant à Tinos et Syros. L'île compte aujourd'hui environ 400 catholiques.